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Régime d’éviction chez la maman qui allaite : mes 5 conseils

Effectuer un régime d’éviction est de plus en plus commun pour la maman qui allaite! Il s’agit d’éliminer de sa diète les aliments potentiellement irritants pour notre bébé dans le but de soulager ses reflux, ses maux de ventre, ses régurgitations (voire ses vomissements) et bien plus. Généralement, nous parlons des produits laitiers (caséine) et du soya, mais cela peut aller bien au-delà, comme pour mon petit coco.

Il y a trois ans, à trois mois à peine et après deux hospitalisations, mon petit Louis a été diagnostiqué comme ayant le syndrome entérocolique induit par la protéine alimentaire (SEIPA). J’ai dû faire un régime d’éviction très (genre très très) strict afin de contrôler ses vomissements, qu’il recommence à prendre du poids et qu’il puisse continuer à se développer normalement. Pour moi, poursuivre mon allaitement était vital. J’ai alors retiré plus de 10 aliments de mon alimentation (ainsi que toutes leurs traces) et j'ai poursuivi mon allaitement jusqu'à ses treize mois.

Pour mon Laurent, bien que la littérature scientifique est insuffisante pour appuyer ma démarche, j’ai décidé de commencer un régime d’éviction moins strict et ce, dès ma 37e semaine de grossesse. Ne sachant pas si mon deuxième coco allait avoir le même syndrome (contexte génétique possible et profil allergique dans la famille...), je n’ai pas pris de chance voulant lui éviter (et éviter à mon cœur de maman) la souffrance qu’avait vécue son frère. Pour mon deuxième régime d’éviction, j’ai toutefois coupé moins d’aliments et je n’ai pas fait attention aux traces, ce qui est nettement plus simple! Tout cela pour dire qu’avec le temps, j’ai développé des trucs et j’ai beaucoup modifié mon alimentation, alors voici mes 5 meilleurs conseils pour toi chère maman qui débute (ou poursuit) son régime d’éviction!

 

#1 : Bien lire les ingrédients

Lorsque nous commençons un régime d’éviction, il faut bien lire tous les ingrédients des aliments que nous consommons… Même ceux que nous ne suspectons pas comme pouvant contenir les aliments à éliminer. Parfois, relisez même la liste des produits que vous prenez pour acquis, les ingrédients pourraient avoir changé ou vous pourriez avoir oublié la liste complète. N’hésitez pas à vous rendre dans des magasins d’alimentation naturelle, comme Avril, Tau ou Rachelle Béry. Ces épiceries présentent souvent davantage d’options sans produit laitier et sans soya, les deux allergènes majeurs à éviter en général.

 

#2 : Trouver vos substituts

Prévoyez une première épicerie, souvent la plus coûteuse, pour acheter les aliments que vous souhaitez substituer. Par exemple de la margarine sans produit laitier pour remplacer le beurre; du lait végétal pour remplacer le lait de vache; de la « sauce soya sans soya » à base de coco fermenté pour remplacer la sauce soya; de l’huile d’avocat, d’olive ou de canola pour remplacer l’huile végétale et ainsi de suite. Vous pouvez aussi acheter du yogourt végétal, du fauxmage, des noix... Avec le temps, vous trouverez vos substituts préférés! Pour ma part, j’adore le lait d’avoine pour mes boissons chaudes, mais je préfère de lait d’amandes pour boire seul ou dans mes céréales. J’adore l’huile de coco pour mes desserts, mais je préfère l’huile d’avocat ou l’huile d’olive pour mes repas.

Honnêtement, le plus difficile est de changer nos habitudes bien ancrées… Et ensuite, c’est question d’habitude! Ne cherchez pas non plus à tout substituer! Par exemple, pour ma part, je n’ai jamais trouvé autant de plaisir à manger du fauxmage que du fromage. J’ai donc tout simplement arrêté d’en consommer et je ne cherche pas à remplacer le fromage. Je choisis mes recettes en conséquence!

 

#3 : Cuisiner à la maison

Autant que possible, cuisiner à la maison vous permet de contrôler ce que vous consommez en connaissant tous les ingrédients contenus dans votre assiette. Essayez d’éviter l’usage des produits transformés et priorisez les produits bruts (fruits, légumes, noix, viande, volaille, poisson, fines herbes, grains entiers, etc.). Pensez simple pour l’assaisonnement en utilisant des herbes fraîches, de l’huile, du vinaigre, du sel, du poivre, etc. Si vous êtes sur un régime d’éviction très strict (et donc que les traces sont à proscrire), il vaut mieux éviter les restaurants, les mets prêts à manger… Et parfois même les repas dans la famille, chez les amis… Pour Louis, dans sa période aiguë, il m’est arrivée d’amener mon lunch dans la parenté… Ne voulant pas faire une erreur dans mon régime et ainsi contaminer mon lait! Les gens veulent bien faire, mais il est difficile pour quelqu'un qui ne fait pas ce régime de comprendre tous les noms que peuvent prendre les produits à base de produits laitiers ou de soya.

 

#4 : Minimiser les sorties au restaurant

Lorsque bébé va mieux, il est possible d’envisager des sorties au restaurant en sachant que l’exposition aux allergènes est fort probable (par contact entre autres) et ce, même si notre plat ne contient pas les aliments à éviter. Fouillez sur internet pour lire les menus à l’avance afin de choisir un restaurant qui semble offrir des options possibles pour vous. Lorsque vous serez au restaurant, ne vous gênez surtout pas pour demander les ingrédients contenus dans les plats proposés! Les restaurateurs sont de plus en plus habitués et certains offres de belles substitutions maintenant.

 

#5 : Accepter ses erreurs

Des erreurs il y en aura, bien souvent malgré vous! Vous mangerez quelque chose par mégarde ou par oubli. Oui cela contaminera votre lait pendant jusqu’à 14 jours, mais l’erreur est humaine et il y en aura (plusieurs en plus). Ne ressentez pas trop de culpabilité, vous faite déjà de votre mieux! Sachez aussi qu’en général, la contamination du lait est surtout pire dans les premiers jours suivant l’ingestion dudit aliment. Voyez aussi cela comme un test vous permettant de voir si bébé tolère mieux l’allergène en question. Essayons de tirer du positif d’une erreur, n’est-ce pas?

 

Ce n’est pas facile, allez-y un jour à la fois… Une bouchée à la fois… Une tétée à la fois quoi… Et tout ira mieux!

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